Je vous écris en tant que président du Congrès irano-canadien, une organisation à but non lucratif, non partisane et non religieuse défendant les intérêts de la communauté irano-canadienne.
Nous voulons vous exprimer notre vive inquiétude face aux récentes réformes proposées par votre gouvernement sur le (PEQ), un programme d’immigration qui offre aux étudiants internationaux et aux travailleurs étrangers temporaires déjà au Québec, une voie vers la résidence permanente au Canada.
Nous voulons exprimer notre opposition aux réformes annoncées du PEQ qui ont été proposées par votre ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, M. Simon Jolin-Barrette, pour les raisons suivantes.
Nous croyons qu’en imposant les critères d’admissibilité obligatoires pour postuler au PEQ à 12 mois d’expérience de travail à temps plein et en limitant les professions admissibles, votre gouvernement met en place des obstacles inutiles pour acquérir le statut de résident permanent au Québec. Cela affaiblit non seulement l’économie du Québec, mais discrimine également particulièrement les employés à temps partiel et ceux qui tentent de contribuer et de s’intégrer dans la société québécoise.
Nous croyons qu’en instaurant ces réformes, qui n’incluent aucune forme de protection pour les étudiants et les travailleurs internationaux déjà au Québec, le gouvernement du Québec décourage de nombreux étudiants et travailleurs qui ont déménagé dans la province en supposant l’accessibilité actuelle du PEQ, et rend la vie de beaucoup de ces résidents extrêmement précaire, surtout au milieu d’une urgence de santé publique et économique. Compte tenu des circonstances actuelles, on peut se demander comment rendre la résidence du Québec peu attrayante pour les étudiants et les travailleurs internationaux pourrait être justifiée, économiquement ou autrement.
D’un point de vue humanitaire, il est également évident que ces réformes indiquent un mépris total pour la vie et les moyens de subsistance des nombreux étudiants internationaux qui paient des frais de scolarité extrêmement élevés et de tous les travailleurs étrangers temporaires, en particulier ceux qui travaillent sous les niveaux professionnels C et D dont le travail est directement lié à la stabilité économique du Québec.
Bref, nous croyons que les réformes proposées exercent une pression indue sur les travailleurs et les étudiants internationaux, tout en décourageant l’immigration au Québec faute d’un avenir productif dans la province.
Ainsi, nous aimerions que vous mettiez un terme complet à ces réformes et instauriez des réformes facilitatrices, plutôt que le contraire, à l’obtention de la résidence au Québec par les étudiants et les travailleurs internationaux.
Soudeh Ghasemi,
Président
Congrès Irano-Canadien
La source: Iccongress