Même s’il s’intéresse de près à la diversité religieuse et au phénomène de radicalisation, une connaissance d’Alexandre Bissonnette n’a rien vu venir des intentions meurtrières du jeune homme impliqué dans la fusillade au Centre islamique de Québec qui a fait six morts.
Éric Debroise a connu Alexandre Bissonnette par l’intermédiaire du meilleur ami de ce dernier. Même s’il était introverti et cultivait une passion évidente pour les armes, l’arrestation du jeune homme de 27 ans a été une surprise totale pour M. Debroise.
Photo tirée de la page Facebook d’Alexandre Bissonnette
« C’est là que je me dis que le processus de radicalisation est bien plus complexe que de simplement cocher des cases sur un formulaire pour découvrir que quelqu’un le serait », affirme Éric Debroise.
Cofondateur d’une entreprise d’expertise-conseil dans la gestion de la diversité culturelle et religieuse, Éric Debroise raconte avoir été « stupéfait et effrayé » par l’arrestation du jeune homme originaire de Cap-Rouge, à Québec.
Il confirme que Bissonnette avait tenu des propos dérangeants à l’endroit de la communauté juive récemment. Ses positions politiques d’extrême droite étaient aussi évidentes, mais son discours n’avait rien pour l’alarmer. Il souligne notamment la grande admiration d’Alexandre Bissonnette pour Marine Le Pen.
« Oui, c’est quelqu’un qui clairement va au-delà des débats de droite, il est clairement à l’extrême droite, voire à l’ultra droite », soutient Éric Debroise.
Éric Debroise décrit Alexandre Bissonnette, frêle et de petite stature, comme étant un jeune homme discret qui connaissait bien la manipulation des armes. Il était également un chasseur passionné.
« Ce qui est arrivé hier, c’est horrible. J’exprime ma solidarité avec la communauté musulmane et j’espère que beaucoup sera fait pour leur apporter du soutien », conclut-il.