Les billets des spectacles de Charlotte Cardin et de Matt Holubowski sont peut-être tous vendus, mais il y a une multitude d’autres concerts pendant le festival Montréal en lumière. Nos journalistes en proposent huit.
Lisa LeBlanc
Le 11 mars sur la place des Festivals
Le spectacle de clôture extérieur du 18e festival Montréal en lumière a été confié à Lisa LeBlanc, et on peut sûrement compter sur l’Acadienne pour mettre le feu à la place des Festivals. Elle montera sur scène forte des chansons de son deuxième album, Why You Wanna Leave Runaway Queen?, avec sa guitare ou son banjo, son band et son attitude rock. Un rare et très attendu arrêt montréalais pour la chanteuse qui est en ce moment en pleine tournée pancanadienne. – Josée Lapointe
Benjamin Biolay
Le 26 février au Théâtre Maisonneuve
À Buenos Aires, Benjamin Biolay a enregistré la matière d’une paire d’albums: Palermo Hollywood (lancé en mai dernier) et Volver (attendu au printemps). Ainsi, l’un des quartiers les plus célèbres et les plus attrayants de la métropole argentine se transporte à Montréal… Palermo en lumière? Sous l’angle du chanteur, parolier, compositeur, arrangeur, réalisateur, soit l’un des plus doués esthètes de la pop et de la chanson françaises, les références argentines sont absorbées, intégrées, célébrées: tango, cuarteto, cumbia argentine, el rock nacional, reggaeton, reggae… Biolay. – Alain Brunet
Distant Light, d’I Musici
Le 24 février à la salle Bourgie
Dans le contexte de Montréal en lumière, en collaboration avec la Fondation Arte Musica, le maestro et directeur artistique Jean-Marie Zeitouni a fagoté pour I Musici un programme éminemment slave: ces musiques pour cordes seules évoqueront du coup les origines du fondateur de cet ensemble excellent, feu le violoncelliste Yuli Turovsky. On en observera les émanations slaves à travers des oeuvres représentatives de trois époques, soit des Russes Tchaïkovski (Élégie en sol majeur pour cordes) et Chostakovitch (Quatuor no 2 réarrangé pour un ensemble à cordes) ainsi que du Letton Pēteris Vasks (Distant Light, pour violon, le soliste Vadim Gluzman, cordes et… Montréal en lumière, il va sans dire!). Trois époques, même esprit, même âme. – Alain Brunet
Les Hay Babies
Le 24 février au Club Soda
Le trio du Nouveau-Brunswick viendra présenter pour la première fois à Montréal les chansons de son deuxième disque, La 4ième dimension, sorti l’automne dernier. Il faut s’attendre à un spectacle beaucoup plus rock que le précédent, à l’image de ce nouveau disque qui brasse la cage sans concession. «Ce ne sera pas un show cute de trois filles», annonçait d’ailleurs en entrevue à notre collègue Émilie Côté l’une des membres du groupe, Katrine Noël. Soyons avertis! – Josée Lapointe
Sas Agapo, d’Alain Lefèvre
Le 26 février à la Maison symphonique
Le pianiste québécois a un modeste pied-à-terre à Montréal, sa résidence principale se trouve désormais au sud d’Athènes. Alain Lefèvre vit à fond sa période grecque et en exprime la ferveur avec ces compositions originales sous la bannière Sas Agapo, enregistrement paru en octobre dernier et sixième album de compositions pianistiques du fameux concertiste. On y sent l’influence «de belles promenades, de moments idylliques vécus dans ce pays merveilleux», pour reprendre les dires du principal intéressé. Chez Lefèvre le compositeur, les choix harmoniques y sont plus impressionnistes, modernes et jazz que romantiques. Le musicien estime que Sas Agapo est le plus avancé de ses albums de musique originale. – Alain Brunet
Jonathan Painchaud
Le 1er mars au Lion d’Or
L’ex-chanteur d’Okoumé a lancé il y a un an son cinquième disque solo, La tête haute, encore une fois réalisé par son frère Éloi. Alors qu’il avait habitué son public à des chansons sombres qui traitaient souvent de rupture, l’auteur-compositeur-interprète est revenu avec un disque plus lumineux, où l’amour et le bonheur se profilent entre les pièces. Fort de ses 20 ans de métier, il viendra livrer à Montréal nouvelles chansons et grands succès, avec toute la fougue qu’on lui connaît. – Josée Lapointe
Sylvie Paquette chante Anne Hébert
Le 7 mars au Petit Outremont
Il y a un an, Sylvie Paquette a lancé Terre originelle, magnifique disque dans lequel elle a mis en musique des poèmes d’Anne Hébert, dont on a fêté en 2016 le 100e anniversaire de naissance. Une rencontre très naturelle entre deux univers, où la musicienne a su traiter avec retenue l’intensité et la fureur des sentiments d’une de nos plus grandes poètes, s’effaçant juste assez pour laisser toute la place aux mots. Envoûtement et beauté garantis. – Josée Lapointe
L’expérience Game of Thrones en concert
Le 3 mars au Centre Bell
Les concerts immersifs évoquant la musique de films ou de séries télévisées deviennent de plus en plus prisés des amateurs de musique, également cinéphiles et téléphages. Cette fois, on nous invite à nous projeter dans l’univers multimédia de Westeros et des Sept Royaumes de la très populaire série médiévale et fantastique Game of Thrones. Les technologies de pointe seront ainsi au service du compositeur attitré et ex-assistant du célèbre Hans Zimmer, l’Irano-Allemand Ramin Djawadi, alors qu’il sera accompagné par un orchestre complet ainsi que par une chorale. L’expression «grand déploiement» s’annonce ici comme un euphémisme. – Alain Brunet